Les premiers écoquartiers sont nés dans les années 1990 avec l’accroissement des pics de pollution des villes . L’idée est venu de créer des quartiers respectant au maximum l’environnement. Les avis divergent sur la désignation du tout premier, certaines sources évoquent la ville de Montréal au Canada, plus nombreux sont ceux qui penchent pour le fameux quartier Vauban, pas celui de Lille hélas , mais celui de Fribourg-en -Brisgau en Allemagne datant de 1996. Pour la première fois, la reconversion de tout un quartier et plus exactement d’une ancienne caserne militaire, s’appuie sur de nombreux principes environnementaux : maisons à énergie positive, toitures végétalisées, matériaux écologiques ou encore espace sans voiture.
En France, la démarche Ecoquartier a été lancée en 2009 en application de la loi Grenelle 2 dans le cadre du plan Ville Durable . Selon les termes mêmes du ministère de la transition écologique, elle vise à favoriser l’émergence d’une nouvelle façon de concevoir, de construire et de gérer la ville durablement. Cette démarche évolutive s’est enrichie en 2023 de plusieurs éléments dont la création d’un statut d’Ecoprojet, d’un recentrage de la labellisation sur le quartier livré ( à la fin du chantier) et très important, sur le quartier vécu ( 3 ans après la livraison ) mais également du renforcement de l’accompagnement en ingéniérie.
La signature de cette charte sera tout à la fois un aboutissement et une naissance. Magnifique oxymore ! Aboutissement d’un travail opiniâtre de Mme le maire et de la municipalité avec le soution de la MEL et de l’EPF ( Etablissement Public Foncier ) pour éviter que le terrain Verlinde ne tombe dans l’escarcelle d’un promoteur privé. Ce sont 700 à 800 logements qui auraient pu alors voir le jour .Mais également et je dirais même surtout, génèse d’un grand projet urbanistique s’appuyant sur les 3 piliers du développement durable: le pilier économique, le pilier écologique et le pilier social.
Je ne reviendrai pas sur les 20 engagements du référentiel Ecoquartier que le signataire se doit de respecter pendant la conception du projet, durant la phase de réalisation et de livraison, et enfin dans l’observation de la prise en main par ses habitants . Ils font bien évidemment la part belle aux questions environnementales, telle que l’autonomie énergétique, fondée sur la sobriété, la gestion des déchets et de l’eau de pluie, ou encore la place réservée aux mobilités douces. Nous aurons l’occasion de les appréhender en détail très bientôt. Je souhaite toutefois insister sur l’engagement numéro 7: favoriser le vivre ensemble, la solidarité, l’inclusion. La recherche de mixité sociale par un mélange d’habitat en propriété et d’habitat locatif, la présence de logements sociaux, de mixité générationnelle et de mixité fonctionnelle en associant aux logements des lieux de loisirs, de commerces, voire de bureaux, est un aspect fondamental de tout projet d’Ecoquartier. Et nous serons très exigeants sur ce sujet, nous nous y engageons .
La municipalité de Loos n’a pas de leçon à recevoir en matière de mixité sociale. Celle ci nous imprègne depuis 2014 dans tous les projets de renouvellement urbain que nous menons que ce soit le quartier Clémenceau ,
le quartier des Oliveaux et bientot le quartier Verlinde. Et contrairement à certaines voix qui affirment d’une manière péremptoire que cela ne marchera pas , nous , nous y croyons . Bien vivre ensemble , cela signifie faire vivre tous types de populations ensemble. C’est cette vision que nous partageons et pour laquelle nous travaillons au quotidien, en totale cohérence avec notre devise nationale.
Le groupe Choisir Loos votera bien évidemment avec enthousiasme en faveur de cette délibération.