Il y a urgence climatique. C’est une évidence, reconnue par tous à l’exception peut-être de quelques individus à l’esprit volontairement « trumpeur », si je peux me permettre ce mauvais jeu de mots.
Hélas ce sujet pourtant crucial pour l’avenir de l ‘humanité est complètement occulté par l’actualité : la guerre en Ukraine, épouvantable pour les habitants de ce pays , tués, je dirais même éxécuté ou poussés à l’exode, mais aussi , ne les oublions pas , pour ces jeunes soldats russes à peine sortis de l’adolescence , manipulés par leurs dirigeants et qui meurent par milliers sur le champ de bataille.
Les conséquences de cette guerre, pour peu qu’elle s’installe dans la durée, seront lourdes : pour ces deux pays bien évidemment dont les économies seront exsangues à la fin de ce conflit , mais aussi pour des milliers d’africains qui pourraient connaître la famine, pour beaucoup d’européens ( et l’on peut ajouter leurs collectivités locales ) qui vont rencontrer de grandes difficultés économiques du fait d’une inflation galopante et bien sûr de la flambée du coût de l’énergie.
Ce qui nous ramène au sujet de cette délibération, et je vous prie de bien vouloir m’excuser pour cette digression.
Dès août 2015, la France, par la loi de transition énergétique par la croissance verte (LTECV ) renforce le rôle des collectivités sur les enjeux énergétiques et climatiques. Elle confère aux EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunal) de plus de 20000 habitants l’élaboration et la mise en œuvre des Plans Climat Air Energie Territoriaux ( PCAET ) dont les principaux objectifs sont la diminution des émissions de Gaz à Effet de Serre ( GES ) et de la consommation énergétique. Rappelons que la ville de Loos a été une des premières communes à signer le PCAET de la MEL dès 2015.
Nous souhaitons insister sur le rôle déterminant des collectivités locales dans l’atteinte des objectifs. On estime que 70% des actions de réduction des émissions de GES seront réalisés à une échelle locale.
De manière directe, les collectivités sont responsables de 15% des émissions de GES issues de leurs compétences ( logement, transport, gestion des déchets, etc.. ) et de leurs décisions concernant leur patrimoine ( flotte de véhicules, bâtiments ou éclairage public ) Cela va même jusqu’à 50% si l’on intègre les effets indirects de leurs orientations.
La municipalité a entamé dès 2015, et ce malgré des finances
alors catastrophiques au vu de la charge des emprunts toxiques, un important programme de rénovation de ses bâtiments et en particulier de ses écoles largement délaissées par les municipalités précédentes. Avec la volonté pour ces écoles d’améliorer le confort thermique des enfants et des enseignants , et de faire baisser drastiquement la facture énergétique (de plus de 40 % à ce jour alors que le programme n’est pas achevé ) .
C’est maintenant au tour de l’éclairage public de faire peau neuve . Un diagnostic très pointu réalisé en 2011 par notre partenaire la RME a permis de mettre en évidence les carences de notre éclairage public dont nous n’évoquerons que les points les plus importants :
– 20% des supports sont vétustes, peints de près de 10 couleurs différentes
– les luminaires présentent 41 références différentes là où 5 ou6 pourraient suffire. 50% sont vétustes, polluants, abimés ou plus fabriqués, gourmands en énergie.
Les objectifs de cette rénovation sont multiples
- sécuritaire et normatif
- économique par la forte diminution de la consommation d’énergie et du cout de la maintenance
- environnemental, par l’utilisation unique d’éclairages LED conformes à l’arrété national du 27/12/2018 qui vise à réduire les nuisances lumineuses nocturnes.
- sociétal enfin, par l’amélioration de la qualité du service rendu aux usagers ( meilleur confort visuel, amélioration du sentiment de sécurité, possibilité de moduler l’intensité de l’éclairage )
Convaincu que ce projet fera l’unanimité de ce conseil municipal,c’est avec enthousiasme que le groupe Choisir Loos votera cette délibération.